Consolidation des valeurs de croissance

Elles ont fait un superbe parcours depuis octobre dernier et sont un peu délaissées dernièrement par les investisseurs. Les valeurs de croissance ont été les principales contributrices de performance dans les portefeuilles ces derniers mois, dans un contexte de ralentissement, à la fois de l’activité économique et du durcissement monétaire des banques centrales.

Hier, ce scénario a pris du plomb dans l’aile, avec la publication d’un chiffre impressionnant de 497 000 créations d’emplois en juin aux États-Unis, selon l’ADP Research Institute. Il s’agit de la statistique la plus élevée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Un fait, que ne peuvent pas ignorer les banques centrales dans leur lutte contre l’inflation, qui visaient un rééquilibrage du marché de l’emploi pour casser la spirale prix-salaires. La réaction des marchés a été immédiate, avec une forte hausse des taux obligataires sur toute la courbe des maturités de 1 à 10 ans, en plus d’une préférence pour le dollar. Si ces données sont confirmées par le chiffre du chômage de juin, les opérateurs de marché devront modifier davantage leur allocation pour être en phase avec un environnement de plus de croissance et moins de désinflation aux États-Unis.