Revoilà Donald Trump !

On le croyait fini politiquement. Il vient de prouver tout le contraire en remportant haut la main la primaire républicaine de l’Iowa.

Les électeurs de cet État ont majoritairement choisi Donald Trump pour les représenter aux élections présidentielles du 5 novembre prochain.

Les deux autres candidats ont été relégués au second plan. Ils semblent bien loin de pouvoir rivaliser avec le « guerrier solitaire », un de ses surnoms auto attribués.

Contrairement en 2016 où il avait été battu dans ce caucus, Donald Trump apparaît comme le favori au sein de son propre parti. À l’époque, les élus républicains étaient bien loin d’adhérer aux provocations du milliardaire. Aujourd’hui, il est l’homme le mieux placé dans les sondages pour battre Joe Biden aux prochaines élections présidentielles. 

Rien n’est conventionnel avec cet homme. Ce serait la première fois, depuis Grover Cleveland en 1897, qu’un ancien président battu au suffrage précédent serait réélu.

Il faut dire que Donald Trump n’a jamais avoué sa défaite. Il a toujours revendiqué sa victoire au scrutin du 3 novembre 2020, alors qu’il figurait en tête à la fin du décompte physiques des voix.

Ce sont les votes par correspondance, qui ont fait pencher la balance en sa défaveur. Le 6 janvier suivant, des militants «trumpistes » avaient envahi le Capitole. Ils ont interrompu la session parlementaire qui devait valider la victoire de Joe Biden, en tant que 46ème président des États-Unis. Une semaine après cette intrusion illégale, Trump a subi un second vote de condamnation par le Congrès américain au cours de son mandat.

Actuellement, des procédures juridiques sont en cours (4 au pénal). Dont deux pour tentative de manipulation de résultats électoraux. La Cour suprême des États-Unis devra statuer le 8 février, en procédure d’urgence, sur l’inéligibilité et l’impunité au moment des faits de l’ancien président, après avoir accepté son recours le 5 janvier dernier. Une question bien épineuse qui pourrait être lourde de conséquences.

Souvenons-nous que, depuis le 6 novembre 2016 et jusqu’à fin septembre 2018, l’indice S&P 500 a surperformé son homologue européen (Stoxx Europe 600) de 20 % en devise locale et dividendes réinvestis.

La devise « America First » s’est avant tout traduite en  « American Market First ! ». Soit le marché américain d’abord !  Il faut dire que l’année 2018 a été la plus violente dans l’épisode de la guerre commerciale menée contre la Chine et l’Europe. Ces zones étaient les plus importantes en matière de déficit commercial. Respectivement 375 et 119 milliards de dollars en 2017.

Dès janvier 2018 et jusqu’en 2019, toute une série de taxes sur des produits importés, pouvant aller jusqu’à 50 %, ont été adoptées. En effet, rappelons que l’indice du secteur de l’automobile en Europe (Stoxx Europe 600 Automobiles et Parts) a perdu, cette année-là, plus de 26 % (dividendes réinvestis). 

Si son éligibilité est confirmée le 8 février, le marché intègrera une certaine probabilité au scénario d’un retour de Donald Trump aux commandes.

Le slogan de sa nouvelle campagne est : « Je n’arrêterai jamais de me battre pour vous. Ils ne sont pas après moi, mais après vous et je reste debout ». Parmi les cinq thèmes de son programme, figure le volet économique intitulé « Prospérité économique pour tous ». Nous pouvons y lire ses actions passées pour baisser les impôts, déréguler et protéger les travailleurs américains.

On comprend que la lutte s’orientera cette fois-ci contre l’inflation et le « socialisme vert ». Sans oublier le retour de la chaîne d’approvisionnement aux États-Unis et en finir avec la dépendance à la Chine. On peut donc en conclure qu’il déterrera la hache de la guerre commerciale et combattra la transition écologique.

Sale temps en perspective pour les autres économies et la planète !