Arc Actions Santé Innovante ESG – Modifications entrées en vigueur au 1er janvier 2024

Des modifications ont eu lieu sur notre fonds Arc Actions Santé Innovante ESG :

– Modification de la stratégie de gestion : passages à une notation ESG interne et d’une stratégie « d’amélioration de note » à une stratégie « best in class » ;

– Précision quant au minimum (min 35 € / transaction hors France-Belgique-Pays-Bas min 10€) de la commission de mouvement du dépositaire par transaction pour les actions, ETF, droits, bons de souscriptions (pas d’augmentation)

– Un l’exemple illustratif de mécanisme de plafonnement des rachats a été rajouté ;

– Mise à jour du paragraphe relatif aux commissions de surperformance au niveau de la partie « Illustration – fonctionnement général » ;

– Mise à jour de la méthode d’évaluation des titres de créance négociables selon le nouveau plan comptable ;

– Mise à jour de l’annexe de durabilité.

Pour plus d’information veuillez trouver ci-dessous les DIC et Prospectus mis à jour :

COP 28 : finalement pas un FLOP, mais encore loin d’être au TOP

La COP 28 vient de se terminer après deux semaines de débats autour des questions climatiques. Il est très difficile de résumer cette quinzaine. Alors que faut-il en retenir ?

Avant même d’avoir commencée, cette COP 28 était déjà vivement critiquée. Pour une simple et bonne raison : sa tenue à Dubaï.

En effet, la viabilité du modèle économique, social et politique des Émirats arabes unis (EAU) repose largement sur les revenus du pétrole. Ces revenus représentent 80 % des dépenses publiques des sept émirats. Cela pose une contradiction manifeste avec l’objectif de la transition énergétique, visant à se détourner des énergies fossiles. Et cette réalité est difficile à négliger.

Le Royaume-Uni a été vivement critiqué pour son choix de poursuivre le développement de ses gisements de pétrole en mer du Nord. Pourtant il avait appelé à des objectifs plus élevés en matière de lutte climatique lors de la tenue de la COP 26 à Glasgow. Les EAU semblaient également se diriger vers une situation similaire avant même le début des négociations.

Or, il est tout de même bon de nuancer ces critiques. En effet, les EAU ont été les premiers au Moyen-Orient à ratifier l’accord de Paris et à s’engager à atteindre le zéro net (d’émissions de carbone) d’ici 2050.

Avec un ensoleillement quasi permanent, l’énergie solaire couvre aujourd’hui environ 4,5 % de la demande d’électricité des EAU et les projets en cours permettront de faire passer la production de 23 gigawatts (GW) aujourd’hui à 50 GW d’ici 2031. De plus, la centrale nucléaire de Barakah (la première du monde arabe) a commencé à produire de l’électricité en 2020. Bien qu’elle ne réponde qu’à 1 % de la demande d’électricité du pays, elle pourrait atteindre 25 % lorsqu’elle sera pleinement opérationnelle en 2030.

La première semaine est venue confirmer les craintes collectives quant au choix des EAU comme terre d’accueil de la COP. En effet, le président de la COP 28, le sultan Al Jaber, qui est également PDG de l’une des principales compagnies pétrolières nationales des EAU, s’est permis de déclarer qu’il n’y a pas de preuve scientifique derrière la demande de sortie des énergies fossiles. Dès le lendemain, une lettre ouverte – écrite par une centaine de scientifiques – a été publiée pour rappeler les preuves scientifiques de la nécessité de réduire tout de suite et drastiquement la production d’énergies fossiles.

Attention tout de même. Il est vrai qu’il existe des scenarii dans le dernier rapport du GIEC où les énergies fossiles joueraient un rôle dans la transition énergétique, afin de tendre vers la neutralité carbone. Cependant, ces scenarii demandent tout de même une forte diminution de la production d’énergies fossiles et reposent sur des hypothèses, puisqu’actuellement les technologies de capture et de séquestration du carbone ne sont pas en mesure de valider ces scenarii.

Passés ces aspects négatifs, des avancées sont évidemment à saluer.

En effet, dès le premier jour, un fonds « Pertes et Préjudices » a été créé et les États se sont engagés à abonder ce fonds à hauteur de 792 millions de dollars.  Ce fonds sera utilisé pour compenser la manifestation des impacts du changement climatique qui ne sont pas ou ne peuvent pas être évités par les efforts d’adaptation et d’atténuation. Si ce montant est décrié par nombre d’acteurs parce qu’insuffisant (les estimations de coût économique des pertes et préjudices vont de 290 à 590 milliards de dollars d’ici 2030), le simple fait d’avoir un accord sur son financement, dès le premier jour, est une décision forte, qui a directement donné une bonne dynamique à cette COP 28.

Un autre point important à noter est la coalition de 123 États qui se sont engagés à porter les capacités d’énergies renouvelables à au moins 11 000 gigawatts d’ici 2030 et le taux annuel moyen mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique d’environ 2 % à plus de 4 % chaque année, jusqu’en 2030. Il est évident que cet objectif, de triplement des capacités d’énergies renouvelables et le doublement de l’efficacité énergétique d’ici 2030, marque une avancée majeure dans les négociations internationales. Cependant, il faut noter qu’aucun plan d’actions n’a malheureusement été fixé…

Le 3 décembre 2023 marque également une date importante, celle du premier « Health Day » d’une COP. Cette journée a été entièrement dédiée aux enjeux liés à la santé et a abouti à la signature par 141 pays d’une Déclaration sur le climat et la santé. On ne peut que saluer cette déclaration, qui met en lumière les dangers du réchauffement climatique sur la santé et la nécessité pour les systèmes de santé de se transformer et d’innover dans le but d’une meilleure résilience en accélérant leur décarbonation. Même si elle est plus engageante que contraignante, elle reste une avancée dans le sens où elle pose noir sur blanc la nécessité de décarboner l’économie afin d’améliorer la santé publique et de prendre soin de la nature, pour garantir une bonne santé à l’humanité.

Il aura fallu attendre le dernier jour pour avoir, ce que beaucoup ont qualifié « d’accord historique ».

Pourquoi ?

Tout simplement parce que c’est la première fois qu’un accord final mentionne les énergies fossiles, mettant sur le même plan le pétrole, le gaz et le charbon. Gardons tout de même les pieds sur terre. L’accord appelle à opérer une transition vers une sortie des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques. Mais, là encore, aucun plan d’action n’a été défini.

L’accord satisfera beaucoup de monde, mais l’essentiel n’y est pas. Il aurait fallu acter, d’ores et déjà, la sortie des énergies fossiles, de façon progressive évidemment. Les études scientifiques sont formelles : nous sommes sur une trajectoire de +2,9°C. Et il est vital d’arrêter dès à présent tout développement de nouveau champ pétrolier ou gazier.

Finalement, à chacun de voir la COP à moitié vide ou la COP à moitié pleine. C’est une COP qui, avant même d’avoir débuté, s’annonçait comme un FLOP. Mais finalement, en s’attardant sur les détails, nous remarquons des avancées non négligeables sur quelques points importants.

Alors oui, tout reste à faire !

Le chemin est encore long. C’est aux États et aux entreprises de traduire en actions l’ambition d’une transition en dehors des énergies fossiles. Mais les avancées sont réelles. Le problème climatique est lui aussi certain, il faudra des actions fortes afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour sauver la planète que nous laisserons à nos descendants.

Effectivement, la COP 28 n’est pas encore au TOP. Mais restons positifs sur les avancées effectuées. Charles Darwin disait : « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements ».

L’Homme finira forcément par s’adapter au changement climatique. Le tout est de ne pas le faire trop tard. Gardons en tête que la Terre est notre seule demeure, nous n’avons aucun autre refuge.

Lagarde ne baisse pas la garde : baisse des taux directeurs

C’est un véritable cadeau de Noël pour les financiers !

Les projections des membres de la Fed du 13 décembre ont révélé une baisse inattendue des taux directeurs de 0,75 % en 2024.

C’est d’autant plus surprenant que cette banque centrale n’a officiellement pas terminé son cycle de durcissement monétaire. Lors de la conférence de presse, son président a d’ailleurs maintenu son discours de vigilance, soulignant les progrès du côté de l’inflation, mais la jugeant encore trop élevée. Jerome Powell a aussi précisé que les projections n’étaient nullement une décision du FOMC (comité fédéral de marché ouvert) et que la Fed était prête à durcir davantage sa politique monétaire, si cela s’avérait être approprié. Cette rhétorique est à l’opposé des anticipations annoncée une demi-heure auparavant.

Entre les deux versions, le marché a choisi son camp. Il a opté pour celui de l’assouplissement monétaire non officialisé. Cette perspective a constitué une brèche dans le rempart contre l’inflation, ouvrant la voie, en séance, à une forte baisse des taux obligataires et une forte hausse des indices actions américains. 

Quand on analyse la décomposition des projections, seuls 2 membres sur 18 anticipent une stabilité des taux directeurs pour 2024. La grande majorité, respectivement cinq et six, prévoit une baisse de 0,50 % et de 0,75 % l’année prochaine. Factuellement, les dissensions au sein de l’organisation sont minimes et l’assouplissement monétaire devrait bien voir le jour en 2024, sauf nouveau choc inflationniste imprévu. Cette perspective contraint les investisseurs à revoir leur copie dans leurs allocations pour plus d’actions et moins de monétaire, dont les rendements sont voués à diminuer au fil du temps. Les plus audacieux effectuent déjà des arbitrages pour plus de valeurs cycliques, et moins de valeurs défensives.

Tout va trop vite. Le marché anticipe des taux courts monétaires américains à 3,81 %, contre 5,33 % aujourd’hui. Soit une baisse de plus de 1,50 % ou le double de celle estimée par les membres de la Fed. Le début du cycle d’assouplissement commencerait le 20 mars, selon les opérateurs. Cela semble prématuré, à la vue d’une inflation sous-jacente encore à 4 % et un taux de chômage à 3,7 %.

Néanmoins, en l’absence de toute éventualité de hausse de taux, les investisseurs peuvent se projeter à moyen terme et nous sommes bel et bien rentrés dans une ère d’expansion des multiples de valorisation, avec à la clé une hausse potentielle des actifs financiers. De plus, la forte baisse des taux longs depuis six semaines provoque une nette amélioration des conditions financières, rendant la politique monétaire moins restrictive, laissant espérer un redémarrage de l’économie plus rapidement. 

Le lendemain, Christine Lagarde tenait également une conférence de presse, à la suite de la réunion du Conseil des gouverneurs.

Les taux directeurs sont restés inchangés et la tonalité du discours était identique à celui de Jerome Powell. Certes l’inflation a ralenti, mais elle devrait rebondir à court terme, avant de refluer à 2,7 % en 2024. L’économie est atone et devrait se redresser graduellement, pour afficher une croissance du PIB de 0,8 % l’année prochaine.

Néanmoins, la BCE a décidé de mettre progressivement fin à ses programmes d’achats d’actifs et de réduire l’encours détenu au sein du programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP) en limitant ses réinvestissements d’ici mi-2024. Au second semestre, elle réduira de 7,5 milliards d’euros par mois la taille de ce portefeuille.  En conclusion, aucune ouverture n’a été révélée. Lors de la séance des questions et réponses, la présidente de la BCE a déclaré que l’institution agirait selon les données économiques et qu’il était trop tôt pour baisser la garde.  

Cette posture inflexible a fait effacer la quasi-totalité des gains en séance des marchés actions en Europe et a fait grimper l’euro contre le dollar à 1,10. En réalité, la BCE ne pourra plus lutter longtemps, et devrait céder face à la Fed, sinon la monnaie unique flambera, risquant de freiner davantage une économie déjà trop atone. 

L’étau se desserre (hausse des actions)

C’est Noël avant l’heure en bourse.

L’indice S&P 500 a clôturé le 1er décembre au plus haut de l’année à 4594,63 points, et à 200 points de son record historique du 4 janvier 2022. L’indice CAC 40 retrouve presque le niveau de fin juillet, effaçant quasiment la vague baissière de ces 3 derniers mois. Les vendeurs ont donc eu tort à court terme de s’inquiéter de la rhétorique restrictive des banquiers centraux, même s’ils ont placé le produit de leurs cessions sur le marché monétaire.

Le marché directeur, à l’origine de ce contre-choc financier, a été l’obligataire. Les taux longs se sont fortement détendus depuis 6 semaines. À titre d’exemple, le rendement à 10 ans français (OAT) a atteint 2,73 % le 7 décembre, soit une baisse de 83 points de base (0,83 %) depuis son point haut annuel du 19 octobre.

C’est une bouffée d’air frais pour les emprunteurs, que ce soient l’État, les entreprises et les particuliers, qui peuvent solliciter des crédits à un coûts plus abordable. Cette chute (la plus forte depuis l’été 2022 en France) a eu également une répercussion positive et immédiate sur la valorisation des actions. Ainsi, la valeur aujourd’hui des mêmes flux de trésorerie opérationnels d’une entreprise est supérieure à celle de fin octobre, grâce à la seule baisse du taux d’actualisation.

Il est donc logique que les marchés actions montent. Il faut de surcroît illustrer le contexte dans lequel ce phénomène s’est produit. 20 mois après le début du cycle de durcissement monétaire le plus fort depuis 40 ans, ayant provoqué un krach obligataire en 2022, une véritable chappe de plomb pesait sur les marchés financiers. La tenaille s’est enfin desserrée, ce qui a entrainé une réallocation des actifs financiers vers plus d’obligations (à maturité plus longue) et plus d’actifs risqués. 

Parmi les actions, les titres les plus sensibles à l’évolution des taux d’intérêt ont été les plus favorisés. Il s’agit des sociétés les plus endettées et les plus chèrement valorisées. On peut ainsi citer la progression, depuis le point bas du 27 octobre dernier, de 23,44 % et de 17,70 % des indices sectoriels STOXX Europe 600 immobilier et technologie. L’importance de la vague haussière a bénéficié à quasiment l’ensemble de la cote, à l’exception des valeurs du secteur de l’énergie, dont l’indice STOXX Europe 600 pétrole & gaz a régressé de 3,68 %, du fait de la baisse du prix du brut.  

La désinflation actuelle et les signaux de faiblesse de l’activité économique sont des facteurs cruciaux, militant pour la fin du durcissement monétaire et d’un futur assouplissement.

Les questions clés sont quand et à quel niveau d’inflation verrons-nous la première baisse des taux ? Aujourd’hui, les indices des prix de base (hors alimentation et énergie) sont respectivement à 4 % et à 3,6 % aux États-Unis et en zone euro.

Ces données sont encore trop fortes pour permettre à la Fed et à la BCE de déclarer la victoire définitive sur l’inflation. Selon nous, il faudrait que ces données soient inférieures à 3 % pour que ces institutions enclenchent la baisse de leurs taux directeurs. Par conséquent, le calendrier autour du mois d’avril, anticipé par les investisseurs semble prématuré.

Nous pensons que les taux devraient donc se retendre ces prochaines semaines, entraînant une contraction probable des indices actions. Toutefois, tant que la désinflation se poursuit, le scénario d’un assouplissement monétaire n’est que retardé et le potentiel de correction semble limité, sauf si la contraction légère de l’activité cède la place à une récession plus dure. Dans ce cas, les taux longs des emprunts d’États devraient davantage baisser, mais le prix des actions également, du fait d’une forte détérioration des estimations de résultats des entreprises. Cette corrélation positive entre le prix des obligations et des actions cèderait la place à une corrélation inversée. 

Mouvement haussier : de la déprime à l’euphorie

Décidément, les mois se suivent et ne se ressemblent pas. Les indices actions viennent de signer une des meilleures performances de leur histoire pour un mois de novembre (la deuxième plus forte progression depuis 1980 pour l’indice S&P 500).

Les investisseurs sont donc passés de la déprime à l’euphorie en quelques semaines. 

L’ambiance était pesante à la fin du mois d’octobre, après trois mois de baisse des marchés actions. La rhétorique dure des banques centrales, avec en perspective l’absence d’assouplissement de politique monétaire dans un contexte de ralentissement en Europe et en Chine, constituait un mauvais cocktail pour les marchés.

Rien ne présageait donc ce fort mouvement haussier, si ce n’est une saisonnalité plus favorable et des indicateurs techniques nettement survendus. Les vendeurs à découvert ont initié le mouvement, cristallisant leurs gains en se rachetant dès le 27 octobre. Ensuite, tout s’est accéléré, avec des éléments macroéconomiques moins tendus.

Le marché du travail et l’activité aux États-Unis ont commencé à donner des signes de faiblesse après une accélération estivale, avec des créations d’emplois et des indice PMI pour le mois d’octobre inférieurs aux attentes. Le chômage est ainsi remonté à 3,9 %, soit son plus haut niveau depuis janvier 2022. Moins sous pression, les banques centrales n’ont pas modifié les taux directeurs lors de leurs dernières réunions.

De surcroît, le véritable détonateur a été la nette décélération de l’inflation, annoncée dès le 14 novembre outre-Atlantique, avec des prix stables sur un mois en octobre et en progression sur un an glissant de 3,2 %, contre 3,7 % le mois précédent.

Cette tendance a été également confirmée en zone euro, avec une inflation nominale sur un an glissant de seulement 2,4 % en novembre. Soit son niveau le plus faible depuis juillet 2021, après avoir connu un énorme pic à 10,7 % en octobre 2022.

Sur un mois, les prix ont même régressé pour l’indice nominal et celui de base, de 0,5 % et de 0,6 % respectivement. Les conséquences sur le marché obligataire d’une désinflation plus prononcée ont été immédiates : une baisse mensuelle des rendements à 10 ans de 0,60 % outre-Atlantique. Et d’une violence inédite depuis décembre 2008.

Cela fait donc 15 ans que nous n’avions pas connu un rallye obligataire aussi fort en aussi peu de temps. En Europe, les taux longs allemands ont régressé de 0,36 %, soit une baisse identique à celle de mars dernier.

Désormais, les investisseurs ont tourné la page du durcissement n’anticipant plus de hausses des taux directeurs de la Fed, ni de la BCE. Ils prévoient même une détente à partir d’avril et une baisse respective de 1 %, d’ici fin 2024. Ces fortes contractions des rendements provoquent également des arbitrages en faveur du marché des actions.

De nombreuses valeurs du CAC 40 ont connu des hausses mensuelles inédites depuis novembre 2021, enregistrées à l’époque lors de la publication des données préliminaires des vaccins anti-Covid. La palme revient à Unibail-Rodamco-Westfield (+25,12 %), suivie de STMicroelectronics (+20,78 %). 

La belle performance de novembre 2021, avait été suivie par un beau mois de décembre.

Historiquement, la saisonnalité est plutôt favorable sur décembre et janvier, car les investisseurs sont épris d’un vent d’optimisme, laissant supposer que l’avenir est plus prometteur que le présent.

Statistiquement, un investisseur a une probabilité respective de 69 % et de 61 % de gagner de l’argent en décembre sur l’indice S&P 500 et CAC 40.  

Par conséquent, en l’absence de nette tension sur le marché obligataire, la tendance à court terme reste favorable. En effet, il est normal que les multiples de valorisation se tendent quand les taux baissent. De plus, l’indice de volatilité implicite VIX (véritable indicateur de stress du marché) a retrouvé ses plus bas niveaux de 2023. Preuve de la sérénité actuelle des opérateurs.

Nous sommes les premiers à trouver que les anticipations de croissance des profits des entreprises sont excessives pour 2024, mais que le retour à la réalité pourrait intervenir à partir de mi-janvier plutôt que début décembre. 

Sam s’en va et ça revient

« Rendez-nous notre patron, ou nous démissionnons tous ! »

Vous l’avez compris, cette revendication caricaturée n’émane pas des ouvriers de chez Renault, ni des employés de la SNCF. Mais bien de ceux d’OpenAI, institution basée à San-Francisco et spécialiste de l’intelligence artificielle.

Nous ne sommes évidemment pas en France, mais dans le fief de la technologie américaine. La lettre signée par 702 collaborateurs et adressée au conseil d’administration, à la suite du départ du directeur général et cofondateur, Sam Altman, est sans ambiguïté.

« Votre action a mis en évidence votre incapacité à superviser OpenAI. Nous sommes incapables de travailler pour des gens qui manquent de compétences, de jugement et de soin pour notre mission et les employés. Tous les soussignés, pourrions démissionner et rejoindre Sam Altman et Greg Brockman chez Microsoft… Nous pourrions prendre cette décision immédiatement, sauf si tous les membres de ce conseil démissionnent».

Il s’agit d’un évènement extrêmement rare, même au pays de l’Oncle Sam. Il faut dire que tout est atypique dans l’histoire de cette organisation. 

OpenAI Inc. a été créée en décembre 2015. La structure juridique choisie par ses fondateurs (Sam Altman, Greg Brockman, l’illustre Elon Musk et d’autres chercheurs visionnaires) est celle d’une société à but non lucratif.

Cela permet de bénéficier, au même titre que les églises, les hôpitaux publiques, ou les organisations caritatives, d’une exemption fiscale sur les profits générés. En contrepartie d’absence d’actionnaires ou de profits restitués à des bénéficiaires. Le choix est initialement adapté car au tout début de l’aventure, la mission est entièrement noble. En effet, il s’agit de promouvoir et de développer la recherche sur l’intelligence artificielle pour le bien-être de l’Humanité.

Un changement important intervient le 11 mars 2019. OpenAI Inc. annonce la création d’OpenAI LP (Limited Partnership), une société à but lucratif détenue par les fondateurs d’OpenAI.  

L’objectif est d’attirer de nouveaux investisseurs afin d’accélérer le développement de l’intelligence artificielle. Donc mieux servir la mission de la société.

Les nouveaux actionnaires trouvés sont en fait les donateurs présents à l’origine du projet, qui contrairement aux fondateurs, ne disposent pas de droit de vote. Mais ces derniers peuvent bénéficier de la commercialisation des technologies développées par OpenAI. Open AI LP est baptisée en interne société aux profits limités à 100 fois l’investissement de chaque partenaire. 

Le véritable changement de dimension arrive le 22 juillet 2019, quand Microsoft signe un partenariat avec OpenAI pour devenir leur fournisseur exclusif de cloud, avec à la clé un chèque d’un milliard de dollars. Deux autres milliards sont injectés en 2021, avant l’annonce ce 23 janvier 2023 de l’extension du partenariat d’origine et un investissement pluriannuel de plusieurs milliards de dollars. Le succès fulgurant de ChatGPT, assistant virtuel et agent conversationnel, utilisant de l’intelligence artificielle, explique ce nouvel accord signé. Il faut dire que la révolution est bien en marche et que l’usage de l’intelligence artificielle se généralise au quotidien. La progression de plus de 206% sur un an des revenus trimestriels de Nvidia (principal fournisseur de puces et autres composants nécessaires aux équipements utiles à l’intelligence artificielle) le démontre bien.

Les statuts d’OpenAI Inc. stipulent que les membres du conseil ont le droit exclusif d’élire ou de révoquer les administrateurs existants ou supplémentaires. Par conséquent, le départ de Sam Altman provient forcément d’un désaccord avec les autres membres. Ce fut le cas avec Elon Musk en 2018. Officiellement pour conflits d’intérêts (à cause de Tesla, gros débaucheurs d’ingénieurs).

La menace des employés a fonctionné. Une annonce récente sur X stipule le retour de l’ex-dirigeant. Et concomitamment la démission du conseil existant, à l’exception d’un seul membre.  

OpenAI Inc. vient donc de vivre un renouvellement historique de son conseil d’administration, désormais plus favorable à Sam Altman. 

Gestion dédiée : la « boite à outils » des Conseillers en Gestion de Patrimoine

Offre historique chez Financière de l’Arc, la gestion dédiée est une véritable « boite à outils » pour le Conseiller en Gestion de Patrimoine.

Chez nous, la gestion dédiée se caractérise par une solution sur-mesure, évolutive et en architecture ouverte.

Quels sont les avantages de ce types d’accompagnement pour les CGP et leurs clients ? Quelles sont les éléments différenciants de l’offre de Financière de l’Arc ? Et quelles sont les nouveautés de ce mandat ?

👉 Réponses en vidéo avec Axelle Riesi sur le plateau de Club Patrimoine.

La gestion dédiée est la boite à outils des CGP